Posté par jurixt
(IP enregistrée), le 08/10/08 00:14:48
Plus l'employeur se livre à des notes de services, rappels à l'ordre ou je ne sais quoi encore, et plus les juges seront susceptibles de caractériser des manoeuvres de déstabilisation voire de harcèlement (peu d'affaires de harcèlement moral réussissent aux prud'hommes si elles ne sont pas solidement étayées de preuves, attestations, certificats médicaux, etc.).
C'est particulièrement vrai lorsque le changement d'attitude de l'employeur est brusque : silence pendant des mois ou des années, puis déluge de notes, emails, appels, réflexions verbales. D'un autre côté, il est anormal qu'un salarié subisse une telle correspondance sans réagir. Il faut donc répondre, consigner tout ce qui ne va pas, les reproches que l'on trouve infondés, dénoncer les changements de dernière minute (horaires, planning, repose, etc.), les modifications apportées insidieusement aux conditions de travail habituelles, etc.
Ne pas hésiter à consigner tout ce qui est verbal au besoin en écrivant (du style "aujourd'hui vous m'avez dit que...alors que ce n'est pas vrai pour telle ou telle raison...Je ne comprends pas votre nouvelle attitude...").
En parallèle, si ta femme trouve un autre job, qu'elle le prenne. Mais en donannt sa démission, comme l'a suggéré je crois un autre message dans ce forum, qu'ele prenne bien soin de préciser qu'elle part en raison de l'attitude de son employeur : ensuite, il devra saisir les prud'hommes pour faire constater la rupture aux torts exclusifs de l'employeur. Ca s'appelle la prise d'acte de rupture. De très nombreuses démissions sont ainsi requalifiées en licenciements sans cause réelle et sérieuse.
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