Posté par etienne
(IP enregistrée), le 08/06/10 19:41:37
Je me lance dans un exercice qui risque de n'intéresser que moi puisqu'il s'agit de la vie de ma Subaru à Ladoux. Tant pis pour vous
Ladoux est une première pour nous deux (ma sub' et moi). Elle va donc enfin pouvoir me montrer l'intérêt de cette transmission intégrale qui a fait sa réputation. Je ne cache à personne (surtout pas à Denis) que je me suis longtemps demandé si j'allais réussir à en comprendre doucement le fonctionnement. L'excitation des réponses aux messages de Tompouce sur ce forum a même du alerter les autorités régulatrices puisque Ben m'a fermement indiqué de l'attendre avant de prendre l'eau... la piste en fait, mais à Ladoux, c'est pareil .
Alors comme ça, le parrain se fait du soucis ... J'ai vite compris que ce qui l'inquiétait vraiment était d'avoir parrainé un manchot incapable de mettre en crabe un 4x4 , un comble pour Ben. Donc nous voilà parti pour une session d'apprentissage pendant laquelle il a vraiment du se faire chier , mais a tué le temps en me donnant de précieux conseils qui, à défaut de me permettre de rester sur la piste , vont petit à petit dévoiler un plaisir insoupçonné : la glisse (certains médecins s'entendent pour dénommer cette drôle de maladie comme une "bainetrantuite" et non, ce n'est pas une MST, rassurez-vous).
Sortir de la voiture après la fin de cette première session est difficile . Je reste sur ma faim... je suis partagé entre l'angoisse de ne pas réussir à maitriser la subaru, l'excitation des premiers travers et la remontée du premier café du matin .
Je me rassure donc en contemplant , béat, le groupe jaune passer sous nos yeux en travers. J'avoue avoir eu parfois du mal à comprendre dans quel sens ils tournaient tant le nombre de sortie, tête-à -queues et autres figures de style sont nombreuses .
Les deux autres sessions de la matinée vont me permettre de tranquillement apprendre à tolérer la glisse et accepter que la voiture se mette en dérive . Étrangement, c'est dans le rapide que je serais tout d'abord à l'aise avant de réussir quelques enchainements dans le serré .
L'appel de l'herbe se fait plus pressant et je commence à parer doucement ma Subaru de sa tenue de camouflage . C'est pas compliqué : plus je suis à l'aise, plus je glisse et plus je glisse, plus je sorts de la piste . Il va falloir réussir à être un peu plus régulier ...
Ca y est, plus d'angoisses, plus de stress mais que du plaisir . Je découvre malheureusement l'heure : midi. Il est temps d'aller faire honneur aux pizzas livrées sur site . Je regrette quand même que Gamblee n'ait fait poser de galerie sur le speedster pour aller les chercher ...
La pause déjeuner sera aussi l'occasion d'expliquer la conduite en tongs à Denis et de rencontrer des rsteamers tous plus abordables les uns que les autres (on va oublier de suite les noms, prénoms ou pseudos, je suis incapable de les retenir ).
La voracité du flat 4 m'aura aussi obligé à sortir du site ma Subaru pour la nourrir, toute déguisé de l'herbe et de la boue du matin ...
Notre pizzaolo préféré nous annonce ensuite que le circuit ne sera pas emprunté dans le même sens l'après-midi, suivi de monsieur Michelin qui nous indique le passage délicat où la prudence sera de mise si on veut éviter de salir le toit . Juste ce qu'il fallait pour me recoller un coup de pression . Heureusement, le siège passager du spider présidentiel va permettre de relativiser le discours alarmiste du pilote essayeur : Romain a du passer tous les virages à l'équerre . Finalement, le seul endroit où il a mis les roues droites doit être l'herbe, visitée à quelques reprises comme pour beaucoup d'autres véhicules . A certains moments, je pense qu'il y avait moins de véhicule en piste dans le bon sens que dans l'herbe ou en perdition .
Je lui propose de venir se détendre un peu dans le paquebot climatisé... Et je m'en excuse . La première session de l'après-midi sera la plus mauvaise de la journée : je roule doucement pour m'habituer au tracé , mais au final, sans rythme, je n'apprends rien et Les rares travers se finiront souvent dans le décors .
Déçu de ma session, j'ai hâte de pouvoir remettre le paquet . C'est le frère de Loïc qui en fera les frais . Brouillon, je fais le maximum pour m'améliorer mais à part secouer un maximum mon passager et lui faire visiter les jardins que je connais maintenant par coeur , la session n'est pas bien brillante non plus . Pas la peine de poster la vidéo : vous prenez la précédente et vous secouez l'écran en la regardant, ça m'évitera un montage
A partir de là , tout va changer.
J'aperçois un baquet vide, à droite d'un grand bonhomme qui a un sourire niais . Il me fait signe de monter (il était temps, depuis le temps que je sautillais devant son capot ). Me voilà dans le Z3M de la journée . Autre ambiance : je touche en haut, à droite, à gauche mais étrangement, le feulement du six au ralenti fait qu'on ne touche déjà plus terre . Les présentations faîtes, il s'élance prudemment sur la piste : fond de deux direct , glissade, tête à queue ... Eclat de rire des deux ânes : j'en veux une !!! Cette session est magique. Contrairement à la subaru avec laquelle je dois me battre en permanence pour qu'elle parte(certainement aussi par manque d'expérience ), il faut en revanche toute la vigilance de Tompouce pour réussir à ne pas partir en sucette de partout ... J'adore !!!
Forcément, je retrouve le volant du 4x4 avec impatience, avec une envie violente d'en découdre . Tompouce a du le comprendre puisqu'il saute littéralement dans le baquet de droite . La video se passe de commentaire supplémentaires, Tompouce assurant ce rôle à merveille !
Aux anges, je rentre tranquillement aux stands pendant que Tompouce trépigne sur le siège passager : "ouvre ta vitre, ouvre ta vitre ! ". Il interpelle la première victime qu'il croise afin de l'embarquer dans son zizi sur roulette, le bien heureux ben38 (belle progression Ben : commencer la journée avec moi et la finir avec Tompouce ).
Ma dernière victime sera Anthony pour une session aussi jouissive que la précédente , même si l'envie d'en faire trop a pu déservir la propreté de mes passages en courbe . Anthony aura d'ailleurs réussi à me prouver que tirer un câble sur un 4x4 ne le faisait pas caler . En montant la video, je me suis rendu compte que les 106, ça glissait pas mal .
Fin de la journée, retour vers ma Beauce derière Ipod et Anthony, régulièrement doublé (enrhumé ? ) par une Porsche faisant un drôle de bruit . L'occasion pour moi de faire le point sur cette journée exceptionnelle en tout points qui confirme mon envie de rejoindre cette assoc'.
à la mer comme à la campagne, c'est la banane qui nous dépanne !
Message édité 9 fois. Dernière modification le 10/06/10 13:44:13
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