Posté par fac
(IP enregistrée), le 29/02/12 21:17:40
J’ai récupéré ma bestiole Samedi.
Mon chauffeur Jean vient me chercher en Mustang Shelby, essai très sympa mais pas mon truc et ensuite place à la 914 /6 ..
Jean a rechargé la batterie mais elle n’est pas géniale. Il me prévient aussi que la jauge à essence n’est surement pas fiable.
J’essaye de monter dans la voiture, mauvaise surprise je ne rentre pas dans le siège baquet (trop serré) il me broye les os du bassin. Visiblement le propriétaire précédent n’est pas très grand ni très gros d’ailleurs.
On change un peu la position, le haut du baquet passe derrière la barre de l’arceau ???
J’enlève l’étrange rétroviseur de taxi newyorkais qui tombe pile en face de mes yeux.
Je fais un petit essai, en me mettant de travers (moi pas la voiture)
J’arrive à tenir une dizaine de minutes, c’est douloureux vais-je tenir les 6 heures de routes ?.
RV à 11 heures chez le monteur de pneus pour remettre des toyo homologués à la place des slicks.
On baisse la voiture et surprise le pneu frotte à l’AR droit ? Finalement en tirant un peu sur l’aile j’arrive à gagner les 2 millimètres sans rien abimer. C’est étrange les pneus ayant déjà tournés sur cette voiture… avec le recul je pense que quelqu’un s’est assis sur l’aile Ar et que cela suffit à la déformer un petit peu.
On refait la pression des pneus et cette fois on découvre une crevaison à l’avant. Heureusement que c’était chez le monteur de pneus, ils réparent sur place, d’autant que si j’ai une roue de secours, je n’ai ni cric ni croix dans la voiture.
Je quitte Le Mans vers 12h 30. La première heure est difficile, je suis vraiment très mal installé.
Le compteur est en Miles, mais de toute façon il est derrière le volant et je ne le vois pas. Pas d’allume cigare, donc pas de GPS. Pour regarder le compteur milesométrique je dois me pencher car le volant cache tout. Pour regarder la jauge à essence c’est pareil.
Sur la route tout le monde me fait des signes ou des grands sourires.
Je passe devant un Monsieur en bleu qui me regarde avec des jumelles. Visiblement il n’apprécie pas que je n’ai pas de plaque à l’avant et me fait la tête. Dommage que je n’était pas au dessus des 80 miles par heure.
Finalement en mettant les deux jambes complètement de travers (de porc ?), je suis moins mal.
Le pied gauche au fond entre l’accélérateur déjà très au centre et la pédale de frein.
En cours de route, je fais 2 pleins et mange un plat du jour. Tout le monde me regarde comme un extraterrestre, un homme vient me raconter qu’il a une Ferrari Dino et que les voitures des années 70 il n’y a que cela de vrai.
Le moteur n’a quasiment aucune inertie et monte au moindre coup d’accélérateur, ce qui oblige le ralenti à être réglé assez haut.
Par contre quand le 6 cylindres presque en échappement libre démarre tout le monde se retourne en général c’est plutôt la surprise sur les visages mais aussi de grands sourires.
Sur la route je suis à 4500 tours à 80 miles par heure en cinquième. Le bruit à ce régime est acceptable, cela fait un gros ronron un peu fort. Par contre sitôt passé 5000 tours, accéléré à fond c’est le tonnerre que j’ai dans le dos, un tonnerre avec 6 cylindres à plat.
En fait avec toute la prépa c’est presque une groupe 4 lachée sur la route.
Un peu avant Chalon sur Saône je m’arrête pour me réchauffer car bien sur avec les échappements spaghetti, je n’ai pas de chauffage.
Mauvaise surprise, la batterie n’a pas aimé les essais que j’ai fais avec la pompe à huile de boite électrique. Du coup mon voisin de parking me propose ses câbles de démarrage. Quand le compte tour part dans les tours il me lance « c’est mon Picasso qui fait ce bruit » avec un grand sourire.
Je regarde ma jauge à essence c’est bon je devrais arriver jusqu’à chez moi.
A l’aire de Macon sud je rejette un œil à la jauge, elle est 2 mm au dessus du 0. Et elle baisse à vue d’œil, 5 km après elle est 2 mm au dessous du 0. Je décide de sortir à Macon sud pour ravitailler, je suis au ralenti derrière un camion, je sors de l’autoroute, fait 1 km, le moteur ne tourne plus que sur 3 cylindres. 1 km plus loin il se tait complètement, je débraye et parcours les 400 mètres restant pour venir m’arrêter devant la pompe de la station total, tranquille, j’avais même 50 m de marge.
Finalement 6 h 30 de voyage pour un trajet de 5 h 25 théorique sans les pauses tout c’est bien passé.
|