Posté par Djiles
(IP enregistrée), le 24/05/10 14:29:43
Vendredi 16h25 début du rallye avec les vérifs administratives.
La pression monte, lentement mais surement.
1er contact avec la 206 lors des vérifs techniques et 1er constat : Impossible de se casquer/décasquer dans l'habitacle avec ce fichu Hans. faudra descendre de l'auto à chaque fois .
20h50 :
C'est la boule au ventre que je rentre dans le Parc fermé pour aller chercher l'auto.
Le soleil tombe sur la route des Cretes.
Dans moins d'une demi heure nous attaquerons les hostilités par "Le Semaphore" la route des Cretes dans le sens La Ciotat - Cassis.
Le temps d'un passage eclair à l'assistance et nous voilà à la queue leuleu derriere une dizaine de voitures pour pointer au 1er CH. Largement le temps de se préparer...oui mais voilà , le stress monte lentement mais surement.
Il fait nuit noire dans les Cretes maintenant.
Allez on se casque et on avance vers le CH. Plus qu'une voiture devant nous quand tout à coup c'est le drame. Mon copilote réalise qu'il a oter ses lunettes en se casquant et les a laissé sur le toit de la voiture. Le voilà partis à la recherche des lunettes dans la nuit noire en esperant que les voitures qui nous suivent n'aient pas roulées dessus.
Miracle ! Les lunettes sont intactes.
Nous pointons, Ã l'heure, et allons nous positionner sur la ligne de depart.
Le commissaire m'annonce 30s...
2em drame ! Mon copilote m'annonce tout affolé que son chrono vient de tomber en panne.
Pas de panique, je le rassure en lui rappelant qu'il a une montre au poigné et que j'ai un tel mobile reglé sur l'heure du Rallye, ça devrait etre suffisant pour calculer nos pointages.
10s : il serait temps de retrouver un peu de sérénité.
On se reconcentre en se rememorant notre stratégie de départ.
C'est le copilote qui allumera la rampe, quelques metres après le départ.
Top ! je m'élance....Les 3 premiers virages, très serrés et en montée me sautent à la gueule Pourtant j'ai bien cru voir mon copilote actionner les boutons d'allumage
Une 1er ligne droite permet à mon copilote de me faire savoir qu'il n'arrive pas à mettre en route la rampe.
Panique à bord J'essai à mon tour d'actionner les boutons au tableau de bord, mais pas d'amélioration de la visibilité. Distrait par la manoeuvre, j'en oublie le gauche serré qui arrive...J'estime mal la vitesse d'entrée, surtout que nos pneus sont froids. Aucune adherence, nous partons en sucette et j'essais d'utiliser au maximun la largeur de la route en attendant de reprendre l'adhérence....
Pfiouuuu, ça passe limite. Mon copilote cherche à me temperer en me faisant remarquer qu'on a failli faire une "DUVAL"
On apprendra plus tard qu'au meme endroit, une Twingo du challenge R2 n'a pas eu la meme chance que nous et est partie droit dans le fossé. Maudit pneus froids.
Allez, on laisse tomber la rampe et on se reconcentre pour rester sur la route. C'est pas une mince affaire, car je n'y voit absolument rien et les pieges sont nombreux. Bref 7 kms de torture.
Arrivée au point Stop, furax, je décide que j'appellerai l'assistance dès que j'aurai 5min.
Je mets à profit le temps passé sur le parcours de liaison pour réfléchir à notre problème de rampe quand tout à coup un éclair de lucidité : En fait, le bourricot que je suis est resté en "CODE" tout au long de la spéciale
Un rapide appel de phare me permet de confirmer que la rampe fonctionne.Bon bin voilà , ça c'est fait
ES2 : Montée de la Sainte Baume jusqu'au carrefour de la Coutronne.
La Rampe ça aide vachement. Du coup, le rythme est bien plus soutenu. Je redoutais les spéciales de nuit, mais fianlement c'est sacrément sympa.
Passage éclair au Parc de regroupement à Plan D'Aups car devant c'est déjà l'hécatombe.
ES3: Col de l'Ange...4 kms tout en montée
Il est pas loin de minuit et l'ambiance est toute particuliere.
Les spectateurs sont encore tres nombreux à déambuler au depart de la speciale. Nous sommes neutralisés une bonne trentaine de minute à cause de la sortie de route de la Fiat 500 R3, l'occasion d'échanger nos impressions avec l'equipage de la 206 N°81. Le pilote me confie qu'il vient de faire l'ES2 sans gants car il les a oublié sur le toit de la voiture lors du precedent arret....chacun sa bourde
La course repart. Je m'élance en assurant jusq'au croisement ensuite, en confiance, je me lache jusqu'à l'arrivée. Mon copilote m'indique que j'ai bien roulé. Confirmation au point stop, le 81 ne nous colle que 2s.
C'est fatigué mais avec le sourire que nous rentrons à l'assistance.
Je rentre chez moi à 02h00 du Mat passé
La nuit va etre courte, et demain, une grosse journée m'attend avec 3 spéciales dont celle de la sainte Baume (18kms) à faire trois fois dans la journée.
Message édité 15 fois. Dernière modification le 24/05/10 19:40:22
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